Tu te prends par les oreilles et tu danses

Laure Marville

Tu te prends par les oreilles et tu danses

Tu te prends par les oreilles et tu danses est un Lab.Zone qui a pour but d’accompagner les étudiant-e-x-s dans leur pratique artistique et leurs projets collectifs, tout au long du processus de création. En utilisant un joyeux mélange de stratégies issues de l’éducation populaire en collectif, d’expériences autodidactes, de pédagogies dites alternatives, de l’empowerment et de la pensée libertaire, nous nous attellerons à situer nos pratiques d’une manière qui respecte nos sensibilités spécifiques et notre poésie. Tu te prends par les oreilles et tu danses met un accent spécifique sur la notion de soin: soin de nos méthodologies singulières, soin de nos gestes, soin apporté aux matériaux et aux choix de ceux-ci, soin dans la manipulation de nos références. Ce Lab.Zone s’adresse à touxtes, spécialement aux souris d’atelier, aux escargotes et aux virevoltants, aux gribouilleureuses, à celleux qui utilisent un peu trop de post-its, et à toutes les personnes qui se demandent régulièrement ce qu’elles sont en train de faire.

Ce Lab.Zone comprend des sessions régulières de discussions collectives sur des travaux en cours, des invitations à des mises en espace - et donc en communication - qui questionnent les canons institutionnels occidentaux, des dialogues avec des invité-e-x-s qui participent à la vie de notre école sans faire partie du corps enseignant, et des exercices de partages de savoir-faire. Nous aurons aussi le plaisir d’aller à la rencontre d’artistes et d’artisan-e-x-s dans leurs espaces de travail, afin qu’ielles nous partagent leurs méthodologies propres et leur expertise.
A la fin de l’année, les participant-e-x-s de Tu te prends par les oreilles et tu danses rejoindront les étudiant-e-x-s du Think.Zone Organisations collectives, pensée libertaire et expériences d’artistes de Roxane Bovet, pour un projet collectif surprise plein d’humour, d’exigence et d’amour de nos pratiques.

Le titre de ce Lab.Zone est un clin d'œil à ma grand-mère, qui, pendant mon enfance, me disait cette phrase lorsqu’elle m’invitait à me divertir et à m’occuper de manière autonome quand je lui demandais trop d’attention alors qu’elle était occupée dans la maison.

Image: Gladys Nilsson, Sandwich Board Beauties, ink on paper, 21 x 27,9 cm, 1965